L’égalité homme-femme ressemble à une utopie marxiste. Il faut plutôt rechercher l’égalité des droits, l’égalité des chances et l’équité.
Je me suis souvent demandé : pourquoi tout le monde n’est pas féministe alors que cela devrait être une évidence ? Cette question pourrait être évidemment posée pour les hommes si on se met dans une posture d’opposition. Mais il se trouve que bon nombre de femmes n’adhère pas non plus à ce mouvement féministe.
Mais alors, pourquoi les femmes ne se retrouvent pas dans le féminisme actuel ?
Ainsi, la méprise s’explique ainsi : bon nombre de personnes pensent qu’il n’existe qu’un seul et unique féminisme. En effet, un féminisme radical se trouve au devant de la scène et étouffe d’autres mouvements féministes plus modérés.
Ce féminisme “tête de gondole” est de type marxiste : la vision du monde se définit en terme d’oppresseurs et d’oppressés. Il a ses illusions idéologiques tout comme l’égalité salariale, utopie morale face à la logique économique.
D’ailleurs, fort est de constater que les anciens partis se positionnant dans la lutte des classes adhèrent désormais dans un combat féminisme, LGBT ou encore antiraciste radical. Coïncidence ?
L’utilisation d’une idéologie simpliste basée sur des interprétations statistiques douteuses, ne peut mener qu’à une aggravation des mouvements réactionnaires. Ces mouvements se développent d’ailleurs de plus en plus en Europe. Mais pour ces personnes qui attisent ces mouvements réactionnaires, ce n’est que du pain béni pour justifier leur combat.
Comment fédérer, hommes et femmes, autour du féminisme ?
Les mouvements intersectionnels visent l’aggravation du sentiment d’oppression et de la culpabilisation des oppresseurs tout désignés par la vindicte populaire. Les hommes sont alors sans cesse montrés du doigt comme responsables de tous les maux. Ce fonctionnement prive le féminisme d’alliés parmi les hommes qui se montrent étonnement peu enclin à l’autoflagellation.
Plutôt que de voir en l’homme un allié possible, le féminisme actuel préfère le voir en un ennemi. Pourquoi ? Pour justifier sans doute leur discours victimaire et trouver ainsi un responsable. Aujourd’hui, bon nombre de femmes savent que certains hommes (n’en faisons pas une généralité) sont des monstres. Mais elles savent aussi que la grande majorité sont bienveillants, humains et sont même prêts à se battre pour elles.
Cessons d’opposer hommes et femmes. Cela dessert la cause féministe et n’apporte en aucun cas des solutions pour tendre vers un mieux vivre ensemble. Le vrai combat du féminisme est ailleurs que dans l’opposition des genres. Il réside dans l’égalité des droits et des chances, dans l’équité en tenant compte des spécificités féminines et dans la lutte contre les violences.
